Le recrutement chez ETAM : « Nous avons choisi d’internaliser la chasse de têtes »
Jean-Paul Charlez, DGRH d’ETAM également président de l’ANDRH, précise sa politique de recrutement à Décideurs : » Je suis anti-extériorisation »
Nous avons fait le choix d’internaliser la chasse de têtes et avons constitué une équipe dédiée, animée par d’anciens consultants de cabinets de recrutement. Je considère que le service est nécessairement de meilleure qualité s’il est intégré. Nous limitons les missions confiées à des cabinets extérieurs à la recherche de profils très complexes ou confidentiels. Notre objectif est d’intervenir le plus en amont possible et d’avoir « un coup d’avance ».
Il est dangereux d’intervenir en réaction : plus l’on se rapproche de l’échéance, plus les opérationnels sont frustrés et plus le risque de « clonage » est important. Il faut au contraire avoir une logique de constitution et d’entretien d’un vivier de talents.
Nous sommes très actifs sur les réseaux sociaux, nous pratiquons des rendez-vous exploratoires et nous tenons informés de ce qui se passe au sein des groupes concurrents. Surtout, nous créons des liens avec les profils que nous avons repérés, nous prenons des nouvelles, les écoutons… Cette proximité est véritablement la clé. C’est une véritable relation de confiance qui se crée avec la personne dès avant son embauche, et cette relation est bien la base de la fonction ressources humaines. Parallèlement, il faut également habituer les managers à la démarche : leur proposer des candidats en amont et leur démontrer que ce processus permet de faire émerger des idées sur les futures organisations de leurs équipes. Il faut aussi travailler sur leur façon de concevoir le meilleur collaborateur, les inviter à sortir des sentiers battus, surtout avec la nouvelle génération…