Les prévisions de l’APEC sont pessimistes pour 2025

9 avril 2025 Actualités

Après un net recul en 2024, le marché de l’emploi cadre devrait poursuivre sa tendance baissière en 2025.
Alors que les entreprises ont recruté 303 400 cadres en 2024, soit une baisse de 8 % par rapport à 2023, les prévisions pour 2025 indiquent une nouvelle contraction des embauches, estimée à -4 %, ce qui porterait le nombre de recrutements en dessous de 300 000. Cette tendance s’explique par un contexte économique et géopolitique tendu, marqué par la guerre commerciale et la chute des investissements.

Tous les grands secteurs d’activité et régions seraient touchés par cette dynamique négative.
En 2024, les services à forte valeur ajoutée, moteurs traditionnels de l’emploi cadre, ont connu une baisse importante (-10 %), avec un impact notable sur les activités informatiques (-18 %).
Cette dernière tendance se prolongerait en 2025, marquant une rupture pour cette fonction, qui n’avait pas enregistré de tel repli depuis 2009 (hors crise sanitaire).
Malgré cela, les défis liés à la transformation numérique, la cybersécurité et l’intelligence artificielle pourraient relancer ce secteur à moyen terme.

Les entreprises continueraient de cibler prioritairement les cadres ayant entre 1 et 10 ans d’expérience, représentant 60 % des embauches prévues en 2025. Les cadres plus expérimentés (plus de 10 ans d’expérience) constitueraient un quart des recrutements, tandis que les cadres débutants, déjà fortement impactés par le ralentissement en 2024, subiraient à nouveau les effets de cette conjoncture.

Certains métiers cadres conserveraient une place clé dans les plans de recrutement des entreprises.
L’informatique, le commercial-marketing et les métiers des études et de la R&D représenteraient 54 % des embauches prévues en 2025.
Avec 55 600 recrutements anticipés, les cadres informaticiens demeureraient les profils les plus recherchés, bien que ce volume marque une baisse significative par rapport aux années précédentes. Les cadres commerciaux, présents dans tous les secteurs d’activité, représenteraient environ un recrutement sur cinq (52 700 prévus).
Enfin, les cadres en études-R&D, particulièrement prisés dans l’ingénierie et les industries technologiques (électronique, automobile, aéronautique), continueraient à jouer un rôle crucial dans la transformation technologique des entreprises.