Un marché de l’emploi dynamique et digitalisé
L’enquête Opinionnway pour Bruce montre un certain dynamisme du marché du recrutement, notamment côté employeur, et un taux de changement stable coté talents, dans un contexte économique pourtant difficile
• Si une minorité de Français a changé de travail au cours des 12 derniers mois (12%, stable par rapport aux chiffres INSEE des années précédentes – et pour ceux qui ont changé, il l’ont fait à 72% une seule fois), 1⁄4 des employeurs a déjà placé 5 à 10 recrues sur l’année dernière.
• Un marché de l’emploi dynamique puisque 9 employeurs sur 10 ont l’intention de recruter dans les 12 prochains mois.
• Des offres perçues comme plus en phase avec les compétences des talents, et des candidats toujours plus adaptés au marché du travailselon les employeurs (plus qualifiés, jeunes, flexibles).
• Une digitalisation des recrutements perçue davantage chez les employeurs (3,5 en moyenne vs. 2,8 pour les talents).
• Depuis le début de la crise sanitaire, les employeurs ont dû adapter leurs méthodes de recrutement (82%), et si seulement 2 talents sur 10 au global disent avoir adapté leurs méthodes de recherche d’emploi avec la crise sanitaire, ce taux monte à 1/3 chez ceux ayant effectivement changé de travail dans l’année écoulée.
• Selon les employeurs, les emplois qualifiés au global se prêtent le plus à un recrutement digital quand en termes de types de contrats, on note que les contrats d’intérim au traitement historiquement très « physique » (agences) sont déjà cités à un niveau proche des CDI sur ce plan (15% vs 20%).
• Une digitalisation qui touche l’ensemble des étapes dans le process de recrutement. Et en particulier, le suivi des candidatures et la conclusion du contrat (documents administratifs).
• En sortie de crise, le digital restera prégnant pour la plupart des employeurs (moins sur les entretiens).
• Et même si les talents conserveront a priori les habitudes digitales acquises, ils semblent par rapport aux employeurs exprimer encore unbesoin de réassurance sur certaines dimensions impliquant contact et individualisation, en particulier sur la sélection des candidature et la communication.
• Les processus de recrutement digitaux sont simplifiés pour 3⁄4 des employeurs (84% gain de temps, 82% échanges avec les candidats et 82% zone géographiques couvertes).
• 6 talents sur 10 trouvent que le digital facilitent leur parcours de candidat, plus encore chez les jeunes. S’ils sont d’accords pour dire que c’est un gain de temps (83%) et que cela facilite la mise à disposition des documents administratifs (82%), ils sont plus en retenue quant à la possibilité d’échanger de façon personnalisée avec leur futur employeur (56%) et sur leur sélection grâce à leurs compétences par la technologies (62%).
• Les employeurs paraissent plus confiants sur la digitalisation des dimensions de contacts que les talents. Un écart prononcé sur ces aspects signale un doute à lever pour les talents interrogés sur la possibilité de satisfaire leurs attentes en terme d’incarnation et d’individualisation du process de recrutement.
• Finalement, si le digital a eu la part belle depuis le début de la crise sanitaire, le tout digital ne fait pas encore une complète unanimité chez les talents comme chez les employeurs même si une moitié d’entre eux désormais envisagent le canal agence 100% digitale pour leur prochaine recherche.Une crise sanitaire qui a motivé une envie de changement de la part des talents, avec une forte aspiration à la quête de sens sans pour autant remettre en question significativement les critères de recherche
• Le salaire et les conditions de travail sont choisis comme critères principaux de sélection d’un employeur.
• Malgré la crise, ces priorités évoluent peu – sauf au niveau de la perception des employeurs sur les missions proposées, qui selon eux, a pris plusd’importance dans le choix d’un potentiel employeur (25% avant la crise, 34% maintenant) ou encore de la progression relative du style demanagement.
• Dans un marché plus dynamique les talents sont conscients qu’ils ont des opportunités d’augmenter leur salaire, et de prêter plus attention auxaspects qualitatifs de leur futur emploi (notamment sur les conditions de travail).
• Si 1 répondant sur 10 a déjà changé de travail au cours de l’année passée, pas moins d’1/3 des talents interrogés a l’intention de changer detravail au cours des 12 prochains mois (en particulier les jeunes et les femmes). 78% d’entre eux chercheront un travail qui a plus de sens pour eux, et 72% envisagent une reconversion professionnelle, ou un changement de travail/secteur (en particulier chez les jeunes).