Dégradation de l’emploi dans les startups françaises

5 mai 2023 Actualités

L’emploi dans les startups française se dégrade pour la première fois depuis le début de l’année
Dans le cadre de son baromètre mensuel l’emploi dans les start-up de la French Tech réalisé avec Motherbase, Numeum dévoile les tendances pour le mois d’avril 2023.
Alors que les jeunes pousses de la French Tech démontraient jusque-là une forte capacité de résilience, la dynamique de création d’emplois du secteur connaît un retournement de tendance important en Avril,  avec un nombre de startups qui créent des emplois, en forte chute (-69 %), alors que le nombre de celles qui licencient progresse (+50 %).


Après trois mois consécutifs de créations nettes d’emplois, les startups en France ont supprimé plus de 3 600 emplois en ce mois d’avril, pour aboutir à un total d’environ 274 000 emplois.

Toutes les régions de France métropolitaine sont impactées, y compris les dynamiques Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes. 
L’Île-de-France représente plus de 60 % des emplois supprimés en avril. 
Cette détérioration se retrouve de même dans l’ensemble des secteurs analysés, y compris la GreenTech, constant leader depuis bientôt 18 mois. 
Au plan national, le solde 2023 reste positif avec une création nette de près de 5 000 emplois depuis le début d’année. Par ailleurs, il est difficile d’anticiper l’évolution du marché de l’emploi dans les prochains mois, la dégradation de décembre dernier (- 800 emplois) ayant été suivie de trois mois consécutifs de création nette d’emploi.
Quelles sont les raisons de cette tendance ?
– Le ralentissement du financement des startups depuis le second semestre 2022 ;
– Les éventuelles consignes des fonds d’investissement qui priorisent désormais la rentabilité à la croissance de leurs participations ;
– La pression sur les prix impulsée par certains grands donneurs d’ordre qui empêchent les startups de répercuter sur leurs tarifs la hausse des salaires et des coûts de fonctionnement (hébergement, électricité, etc.).

Mais le secteur reste néanmoins dynamique :
Une demande qui se maintient avec un PIB qui progresse de 0,2% au premier trimestre tiré par le dynamisme de l’investissement en information communication (+1,5% après +1,1%) informatique, télécoms et audiovisuel et par les exportations (NB : près de 60 % du CA des éditeurs de logiciels). 
 
Dès lors, assistons-nous aux prémices d’un phénomène de rattrapage français concernant une tension également constatée sur les marchés étrangers, avec un décalage notamment lié au droit social français ?

(Voir l’enquête complète sur Numeum.fr)

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